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La Leishmaniose est une maladie systémique causée par le parasite pathogène Leishmania donovani infantum.

Le chien est infecté par la piqûre d’un insecte, le phlébotome, sorte de moustique velu, qui a ingéré auparavant 
du sang d’un animal infecté. Cet insecte se trouve surtout dans les départements méditerranéens mais est en expansion. Si en France cette maladie touche surtout les chiens et éventuellement les renards, des cas d’infections de chats et de rongeurs ont été signalés dans d’autres pays. Quelques cas de transmission par transfusion sanguine etc ont également été décrits.
 
 

Cette maladie est une zoonose, c’est à dire une pathologie transmissible de l’animal à l’homme (et vice versa). 
Il existe une variabilité génétique chez le chien en ce qui concerne la sensibilité au parasite ; les infections humaines se font surtout sur des personnes immunodéprimées (SIDA, greffés etc).  Une trentaine de cas humains sont recensés en France chaque année et le nombre semble augmenter avec l’avancée du phlébotome vers le nord. C’est un bien faible nombre comparé aux deux millions de cas dans le monde…
 

Les symptômes de la maladie sont assez variables, classiquement on trouve un amaigrissement, de l’apathie, 
une anémie, des atteintes de la peau avec perte de poils, séborrhée grasse, pellicules et ulcérations. Une poly adénopathie (gonflement des ganglions) est très fréquente. En dehors de ça il peut y avoir des saignements 
(par exemple du nez, suite à des ulcérations de la muqueuse), des boiteries, des défaillances d’organes
(insuffisance rénale), une splénomégalie (gonflement de la rate), des atteintes oculaires. Cette variabilité des symptômes et la ressemblance avec d’autres pathologies comme l’Ehrlichiose rendent parfois la détection 
clinique assez difficile, mais des tests sanguins fiables permettent d’étayer le diagnostic.
 

Contrairement à l’homme où les traitements sont curatifs, la maladie du chien ne se guérit pas, mais les médicaments permettent dans la plupart des cas de faire disparaître les symptômes. Un chien infecté restera 
quasi systématiquement porteur du parasite, donc un réservoir pour de nouvelles infections. La durée de survie 
est très variable, selon la réaction aux médicaments, l’âge, l’état au moment du diagnostic etc. elle peut varier entre quelques semaines et plusieurs années.
 

Le traitement fait le plus souvent appel à des injections de Glucantime ™ , un médicament efficace, mais qui selon les tous derniers avis de l’office mondial de la santé devrait être limité à l’usage humain pour éviter  l’émergence de résistances. Associé à cela, un traitement par voie orale avec de l’allopurinol (Zyloric ™, médicament à usage humain) est prescrit, souvent sur de longues durées, voir à vie. Ce traitement n’est malheureusement pas toujours utilisable, surtout sur des animaux insuffisants rénaux, mais d’autres molécules peuvent être utiles. 
Un vaccin est à l’étude.  Des bilans sanguins réguliers complètent le suivi.

Pour éviter au maximum la contamination des chiens, il est donc impératif de lutter contre l’insecte vecteur. 
On trouve des phlébotomes dans tous les départements du pourtour méditerranéen et dans l’arrière-pays. Quelques « poches » endémiques ont été mises en évidence en région parisienne, en Sologne et dans la vallée 
de la Loire. Il s’agit de contaminations par des chiens qui ont séjourné dans le sud.
 

Les phlébotomes sont surtout actifs à l’aube et au crépuscule, ils ne volent que dans les zones situées à plus 
de 50 mètres au dessus du niveau de la mer et ils ne résistent pas aux vents forts.
 

Les antiparasitaires externes sont efficaces pour certains, mais une sécurité à 100% est difficile à atteindre. Exemples de produits utilisables : Colliers Scalibor ™, pipettes Advantix™ et éventuellement des boucles d’oreilles pour vaches Flectron ™ qu’on peut attacher au collier du chien durant la promenade (attention à l’ingestion, surtout ne pas laisser en permanence). Les répulsifs à usage humain ne sont pas indiqués chez 
les chiens (allergies).
 

Points à retenir :

Maladie grave, soignable mais pas guérissable, rôle de réservoir des chiens atteints.

Protection des personnes immunodéficientes, ainsi que des chiens sains vivant avec des animaux atteints.

Choisir heures et endroits de promenade en fonction de la présence du vecteur. (Le bord de mer un jour de Mistral est à privilégier à la colline au coucher du soleil…

Salomé WEINGARTEN, Docteur Vétérinaire

Cabanes de Cambon, 13460 Les Stes Maries de la Mer