Le CSAU ou Certificat de Sociabilité et d’Aptitude à l’Utilisation.
 

Le CSAU est un examen obligatoire pour tout sport canin et qui se voit géré par la S.C.C. Pour pouvoir le passer,
il n’est pas obligatoire que le chien soit inscrit au LOF ou qu’il fasse partie d’un club canin ; il faut simplement 
qu’il soit âgé de 12 mois révolus. Le CSAU a pour objectif de mettre en évidence la sociabilité et l’équilibre d’un chien vis-à-vis de l’homme mais aussi de ses congénères.

Les épreuves sont les suivantes :

 - Contact avec des étrangers en la présence et en l’absence de son maître,

- Attitude aux caresses d’un étranger, en présence du maître,

- Contrôle du tatouage ou de la puce à l’aide d’un transpondeur,

- Réaction aux bruits inhabituels en la présence et l’absence du maître sachant que le bruit est toujours produit
au minimum à cinq mètres de l’animal et que les coups de feu sont interdits,

- Croisement avec un des ses congénères : une distance d’un ou deux mètres devra être respectée entre les deux chiens,

- Marche en laisse sans tirer même si quelques tensions sont tolérées,

- Passage du maître et de son chien à travers un groupe de personnes,

- Exercice d’absence du maître : celui-ci se cache de la vue du chien durant 30 secondes, 

- Exercice de rappel au pied : le maître place son chien à une vingtaine de mètres et le rappelle au pied,

Seront ajournés les sujets estimés agressif ou peureux. 
 
 

Le TAN ou Test d’Aptitudes Naturelles
 
 

Le TAN fut officialisé en 1984. Il s’agit d’un examen à caractère régional ayant deux objectifs. Le premier est de mettre en évidence dès le plus jeune âge (c’est-à-dire six mois pour la plupart des races), les sujets équilibrés et doués dans la spécialité de leur race afin de les signaler aux amateurs pour la reproduction. Le second objectif de ce test est, dans un premier temps, de servir de tremplin aux épreuves de concours officiels de travail pour éventuellement, dans un second temps, permettre l’homologation des titres de champion de beauté. Nous remarquerons qu’il existe différents types de TAN comme celui des chiens de chasse (arrêt, courant, leveur, rapporteur, terrier) des bergers (on appelle cela le Certificat d’Aptitude Naturelle aux Troupeaux), ou encore
des chiens de défense (pour les races des 1er, 2nd et 3ème groupes autorisées au mordant).

Dans la mesure où il s’agit de vérifier les « aptitudes naturelles » des chiens, les épreuves sont bien sûr ciblées selon les races et les groupes auxquels ils appartiennent, par exemple : le coup de feu, l’attaque de face, la qualité de nez, l’aptitude à l’arrêt etc. La seule épreuve commune à tous les TAN est le passage du chien dans la foule avec son maître.

Concernant les dogues allemands, il est nécessaire de se référer au TAN édité par le doggen club de France pour découvrir les différentes épreuves auxquels ils sont soumis. On constate alors que celles-ci consistent seulement en une caresse « tête-à-queue » réalisée par un juge habilité, une palpation testiculaire pour les mâles bien sûr et un contact avec ses congénères. Les aptitudes naturelles du dogue allemand se résumeraient donc à cela ! Là encore, sont ajournés les sujets estimés agressifs, peureux ou évidemment présentant de graves défauts d’aptitude…

Dès lors, une question me taraude l’esprit : A-t-on oublié les aptitudes du dogue  allemand ou bien celui-ci s’est-il transformé en chien d’exposition sans aptitude particulière ? Cela me parait bien réducteur ! En effet, si nous prenons pour référence le standard allemand officiel qui date de 2001, nous y découvrons qu’outre-Rhin,
le dogue a bien des qualités puisqu’il est considéré comme un  « Begleit, Wach und Schutzhund », à savoir 
un chien d’accompagnement, de garde et de protection. De plus, le TAN français me paraît bien contradictoire puisque pour le contact du dogue avec ses congénères, il est précisé que pour les sujets dominants, il conviendra de « prendre les précautions d’usage ». Cela semble donc signifier maîtriser l’agressivité du chien. Pourtant il est bien énoncé que les sujets agressifs seront ajournés. Que croire dès lors ? Ne s’agit-il pas davantage de récompenser les aptitudes naturelles du maître apte à retenir son chien que celles de l’animal lui-même ?

Le TAN est nécessaire pour qu’un dogue allemand soit reconnu par la grille de cotation du club certes, mais en réalisant un examen tel que celui prévu par le doggen club de France je me demande quelle sélection au point de vue du caractère nous faisons sur nos futurs géniteurs.

Fred VILLAUME
 
 

      J’ai acquis Silver de la Grisonnière, dogue allemand fauve, chez M. Maudrich  en avril 2001. 

J’ai commencé les expositions canines en septembre 2001, quand il a eut 6 mois, et j’ai adhéré au club d’Education et Sport Canin Saint Brissonnais, affilié à la Société Canine Régionale du Centre, à la même époque. Je voulais éduquer mon chien pour canaliser son tempérament fougueux. 

J’ai commencé à faire de l’éducation (marche en laisse, rappel, positions, refus d’appâts, absence du maître, etc.) les samedis après-midi. Silver a tout de suite compris ce que l’on voulait qu’il fasse. 

En début d’année 2002, la responsable de l’Obéissance du club, voyant les bonnes dispositions de Silver, me propose de l'entraîner à l'Obéissance pour qu'il passe son Certificat de Sociabilisation et d'Aptitude à l'Utilisation (C.S.A.U.) et son Brevet d'Obéissance en fin d'année. 

Mais qu'est ce que l'Obéissance ? 

Cette discipline nous vient de l'Angleterre où elle fut créée dans les années 1920-1930, beaucoup de pays se sont alors lancés dans ce sport canin, devenu très populaire en Norvège, Suède, Hollande, Belgique, Italie, Suisse et récemment en France. En France cette activité fait de plus en plus d'adeptes pour le plus grand plaisir des maîtres et des chiens. Il existe un Championnat de France, d'Europe et du Monde. 

Ce sport canin est une méthode d'éducation où la relation "Maître-Chien" est fondée sur la confiance et la complicité. Le chien doit éprouver tout autant que nous le plaisir à pratiquer cette discipline et il doit être convaincu que la meilleur chose au monde pour lui est de nous faire plaisir, alors il apprendra beaucoup plus vite car il aura le contact avec nous. 

Trois grandes règles sont à respecter en Obéissance :

    * S'amuser, le chien doit s'amuser pendant le travail,
    * Le contact, il faut être le plus intéressant, le plus important pour son chien,
    * Etre strict, ne jamais changer son comportement par rapport au chien, ne pas changer les mots utilisés, de manière à éviter toute confusion dans sa tête.
 
 

Le maître est toujours le chef mais le chien est respecté et il respecte son maître, c'est une nouvelle relation qui s'établit, faite de complicité. Le but est d'éviter la faute, les périodes de travail sont très courtes, 5 minutes par exercices et ceux-ci sont décomposés, il faut lui donner l'envie de recommencer, lui faire prendre de l'assurance. On récompense par des caresses, des friandises, on félicite largement et même exagérément. La seule sanction, si l'ordre n'est pas exécuté est l'ignorance, le manque de jeu jusqu'au prochain exercice. Le maître est là pour aider, pas pour crier. Pour participer au concours, il faut que :

    * Le conducteur soit inscrit à un club reconnu par la Société Canine Régionale,
    * Le chien (LOF ou non LOF) soit d'une race reconnu par la Société Central Canine,
    * Le chien doit avoir une licence (pour Silver N°15343), un carnet de travail (pour Silver N°66387) et avoir son C.S.A.U.

Depuis janvier 2002, il existe le Brevet d'Obéissance, première marche vers la compétition, l'age minimum du chien est de 12 mois comme le C.S.A.U. 

Je passe donc mes samedis à entraîner mon dogue en alternance avec les expositions canines. Je fabrique des quilles avec des bouteilles plastiques lestées et peintes en rouge pour marquer les parcours à faire lors des épreuves. Ce qui me permet de continuer l'entraînement chez moi. 

En juin, le club organise son concours interne d'obéissance, Silver finit 1er sur 11 chiens en catégorie "Nouveau" (moins de un an de présence au club) avec 120 points sur 130. Ceci étant un bon encouragement pour la suite. 

Le club organise son concours annuel d'obéissance le 29 septembre, nous voilà donc inscrit pour passer le C.S.A.U. et le Brevet. 

La veille des épreuves, à l'entraînement, Silver a décidé de ne rien vouloir faire correctement, j'étais désorienté et avais de l'appréhension pour le lendemain. 

Le 29 septembre, c'est le grand jour, on commence par le C.S.A.U., 12 chiens sont inscrits, je passe en dernier. Toutes les épreuves sont réussies, le qualificatif est "Excellent", premier challenge réussi. 

Pour le Brevet d'Obéissance, on passe les premier, les épreuves se succèdent (sociabilisation, absence du maître pendant 1 minute en position couchée, suite en laisse, rappel sur 25 mètres, saut de haie aller et retour, position à distance (assis et couché)), le résultat tombe, 94 points sur 100, qualificatif "Excellent", deuxième challenge réussi. Silver finit 1er sur 9 chiens du club et 4ème sur 16 chiens inscrits au brevet.

J'étais heureux et émus de cette réussite quand je pensais à l'entraînement de la veille. Le juge M. DETRAIT m'a félicité car c'est rare de voir un dogue allemand en concours d'obéissance et m'a dit de poursuivre. 

Je laisse la parole à la responsable de "l'Obéissance" au Club d'Education et Sport Canin Saint Brissonnais en 2002 :

Le 29 septembre 2002, le club organisait son concours annuel d'Obéissance, 12 chiens se sont présentés au C.S.A.U. dont Silver. Tous les 12 ont réussi parfaitement cette épreuve indispensable pour toute pratique d'un sport canin quel qui soit.

Après cette épreuve une grande partie de ces chiens se sont présentés au Brevet d'Obéissance qui comptait 16 concurrents.

Notre Dogue Allemand : Silver de la Grisonnière conduit par Guy PERRICHON, qui participe de façon assidue aux cours d'éducation canine au sein du club et qui fait partie de l'équipe d'Obéissance s'est distingué d'abord avec une belle réussite au C.S.A.U./Excellent et juste après au Brevet avec un très bon pointage de 94/100 et se classe 4ème sur 16, devant lui : 3 Bergers Belges plus âgés et "réformé du Ring" donc très entraînés aux épreuves de dressage et habitués au concours. Donc un grand bravo à Silver et à Guy, bon courage, il faut que cette équipe motivée continue sur sa lancée, ce chien possède de bonnes dispositions et le maître est plein d'espoir et de volonté. 

On a continué à s’entrainer, mais on a pas passé l’échelon 1, on se servait des exercices pour montrer  ce qu’était l’Obéissance lors des démonstration que je faisait avec le club dans les villages  lors de brocante ou de fêtes de village. 

Donc un dogue allemand en concours d'Obéissance, c'est possible. Ils sont intelligents et comprennent parfaitement ce que l'on veut d'eux. Nos dogues ne sont pas cantonnés aux expositions canines, ils ont aussi leurs places en classe travail.