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Dossier comportement : CHIENS DANGEREUX

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Page 14 - Page 15 - Page 16 - Page 17 (Article paru dans Citizen Dane N°7)

Dossier comportement : les encycliques 

Les plus fidèles lecteurs du Dane se rappellent certainement des premiers numéros qui traitaient de la problématique des chiens dits dangereux, alors que les feux de l’actualité étaient braqués sur les chiens mordeurs. Le docteur Salomé WEINGARTEN avait apporté une contribution remarquée démontrant que la majorité de ces chiens vus en consultation de pathologie comportementale présentaient des troubles de comportement antérieurement identifiables, un tableau clinique d’anxiété et / ou des affections douloureuses. Elle réfutait la pertinence des catégorisations et préconisait en outre une étude relative au couple chien / propriétaire. 
 

Depuis, la loi du 20 juin 2008 a été adoptée et la sérénité a été apparemment retrouvée, notamment par le fait que le dogue allemand n’ait pas été « catégorisé ». Sauf que, nous l’indiquions à l’époque, un simple ajout à la liste arrêtée par le ministère de l’Agriculture peut à tout moment faire basculer nos compagnons dans celle des « pestiférés » et que, chose passée relativement inaperçue, tout chien quelle qu’en soit la race « présentant des dangers pour les personnes ou animaux domestiques » peut être concerné par l’évaluation comportementale et son détenteur être contraint à prendre des mesures de prévention ou, maintenant, à détenir l’attestation d’aptitude prévue pour la détention de chiens des premières et deuxièmes catégories. 
 

Le Doggen club a bien sûr apporté sa pierre à l’édifice : réserver la production de chiots LOF aux seuls éleveurs membres du club, interdire la vente de chiots non LOF par voie de petites annonces et celle des chiens de plus de 20 Kg en animalerie ! Telles étaient les premières propositions : Emmanuel TASSE et Laurence BRUDER-SERGENT en avaient démontré l’absurdité, ces velléités ne reflétant peut-être tout au plus qu’une grotesque tentation de restreindre le marché de la vente des chiots à quelques uns … Depuis, la bourrasque de la tentation de l’économie planifiée aurait-elle tourné en zéphyr, porteur de sagesse ? A première vue, oui ! Depuis la parution du trait d’union du mois de février, pas un numéro qui ne consacre plusieurs pages au comportement : questionnaire, création d’une commission spéciale, publication de contributions multiples, etc. La démarche devant aboutir, nous dit-on, à « l’élaboration d’un programme de formation intéressant la bonne éducation adaptée à notre race ». 
Bravo !

Mais comment est-elle mise en œuvre ?  Pourquoi doit-on chercher en vain la présence de particuliers, de vétérinaires ou de comportementalistes, au sein de la commission ? Pourquoi le questionnaire  fait-il l’impasse sur les conditions de vie du chiot durant ses premières semaines ? Pourquoi la question de la pertinence entre règlement ou charte d’élevage et impératifs liés au développement comportemental du chiot n’est-elle pas même esquissée ? Pourquoi et au nom de quoi décréter que la seule « utilité » du dogue allemand serait la « compagnie », balayant ainsi le standard d’un revers de manche dédaigneux ? Sur quelles bases affirme-t-on que certaines épreuves du CSAU seraient inadaptées, tout en préconisant le rajout d’une mention de « sociabilité » à un test dit « d’aptitudes naturelles » dont on nous écrit sans sourciller  qu’il « n’est pas tant fait pour tester (celles) du chien que pour évaluer les capacités du maître » ? 

Plutôt que de pointer du doigt le comportement « sportif » du jack russel, ne serait-il pas plus cohérent de définir dans le cadre d’une approche pluridisciplinaire ce que les rédacteurs du standard entendent précisément par « accompagnement, garde et protection », de mettre en cohérence les préconisations d’élevage avec les phases du développement du chiot, d’assurer une transition harmonieuse et un suivi efficace entre l’éleveur et l’acquéreur … Ne serait-il pas plus judicieux pour le club de prendre appui sur les bonnes pratiques (encore faudrait-il prendre l’initiative de les répertorier), de contribuer à les diffuser, d’accompagner les évolutions légales, mêmes si elles sont parfois imparfaites, au lieu de générer des contraintes contradictoires ? 

Véronique CARRAYROU

Citizen Dane – Numéro 5 - Novembre 2008


 
Prévention  et  protection  des  personnes  contre  les  chiens  dangereux

Suite aux drames de cet été, une réforme législative a été engagée. Nombreux ont été les clubs de race qui, à l’instar de la société centrale canine, ont pris position en saluant l’initiative gouvernementale, faisant part à leurs adhérents de ce que les mesures envisagées ne toucheraient pas leur race. Erreur, car le Sénat avait voté un amendement, non retenu par l’Assemblée nationale, aux termes duquel, tous les chiens dont le poids serait supérieur à une norme fixée par arrêté ministériel, devraient subir une évaluation comportementale. Outre le caractère inapproprié et précipité de ce projet de loi, nous venons d’apprendre que le président du Doggen Club de France a pris l’initiative de consulter ses homologues des clubs de race du second groupe afin de proposer plusieurs mesures complémentaires (1) à la loi laquelle, au moment de boucler ce numéro, n’était pas encore votée … Ces propositions ont été soumises à l’analyse et à l’appréciation critiques de Laurence BRUDER SERGENT, auteur du livre « la cause des chiens » et d’Emmanuel TASSE, animateur du collectif contre la catégorisation des chiens.

Pensez-vous que les trois propositions qui ont été émises par le président du Doggen Club, en complément du projet de loi, soient de nature à améliorer la protection et la prévention des personnes contre les chiens dits dangereux ? Ces propositions sont les suivantes : 
1. réserver la production de chiens LOF aux adhérents des clubs de race avec obligation faite auxdits clubs de fournir aux éleveurs tous conseils et informations utiles et envisager de rendre le TAN (test d’aptitude naturelle) obligatoire pour la confirmation ?
2. interdire la vente de chiens non LOF par voie de petites annonces et
3. interdire la vente en animalerie de chiots dont le poids adulte dépasse 20 Kg

(1) Cf. la revue du club français du Léonberg n° 136, la présidente du club considérant ces propositions comme étant « intéressantes » et insistant sur le rôle déterminant et la responsabilité conjointe du club, de l’acquéreur, du propriétaire et du naisseur …
 

Réserver la production de chiens LOF aux adhérents des clubs de race : « cette mesure vise probablement quiconque n’étant pas adhérent à une association de faire naître des chiots de race dogue allemand (ai-je bien compris ?). On peut comprendre que les clubs aient envie de voir leur nombre d’adhérents augmenter et j’approuve la proposition d’information et de formation des naisseurs aux éléments significatifs pour une relation harmonieuse avec un chien. Je m’étonne toutefois du caractère sectaire de la mesure. N’est-il pas envisageable de travailler sérieusement et consciencieusement même en dehors des clubs de race ? D’un côté cela signifie que n’importe qui peut envoyer un chèque pour être adhérent, cela ne nécessitant même pas que son élevage soit performant en termes d’éthique d’hygiène, de conformité au standard, de développement cognitif … puisque chacun fait ce qu’il veut chez soi ; de l’autre côté, cela donne un blanc seing à des associations dont ce n’est pas la mission de valider le comportement du chien ».

Envisager de rendre le TAN obligatoire pour la confirmation : « je suis toujours ébahie d’entendre parler du TAN et de la manière dont cela s’organise. Rappelons qu’une aptitude naturelle est instinctive, spontanée, innée. Pourtant on peut préparer son chien au TAN dans certains clubs. Il n’y a rien de plus naturel lorsque l’animal a été habitué (conditionné donc) à se comporter d’une certaine manière dans un contexte particulier ! Le TAN ne garantit absolument rien et ne laisse rien prévoir de ce que le chien sera plus tard. Pas plus que l’évaluation comportementale qui a été votée et ne permettra de prédire un comportement ultérieur. La prévention est le meilleur moyen de limiter le problème en formant, comme je le suggérais, l’éleveur, le maître et les personnes qui vivent au quotidien avec le chien, de même que les professionnels du monde animal que le chien serait amené à croiser dans sa vie (vétérinaire, toiletteur …)

Interdire la vente de chiens non LOF par petites annonces : « cette proposition a déjà été émise par Caroline Lanty, la présidente de la SPA parisienne. Il s’agit d’éviter les trafics, d’empêcher l’exploitation des animaux à des fins mercantiles, d’avoir une traçabilité des géniteurs entre autres. L’idée n’est pas mauvaise, mais croyons-nous sérieusement qu’une telle mesure a une chance minime d’être votée ? Ce serait comme demander que les annonces de vente de voitures ou de biens immobiliers ne se fasse que par le biais de professionnels. Je sais qu’il est choquant de comparer un être vivant à un bien, mais la loi française considère les animaux comme des objets dont nous pouvons disposer, la comparaison est donc explicite au regard de la législation. 

Cela signifie aussi mettre l’animal LOF au dessus de l’animal non LOF. Et qui ira vérifier que si il est écrit LOF dans l’annonce, c’est bien le cas ? Il est facile d’abuser des particuliers qui ne sont pas familiarisés aux us et coutumes du monde canin. On connaît tous le cas d’éleveurs qui proposent eux-mêmes des animaux LOF et d’autres non LOF, selon les moyens financiers de l’acheteur, le besoin de l’éleveur de céder rapidement un chien, une éthique peu scrupuleuse. 

Je pense que ces premières propositions n’auront pas de conséquence sur les agressivités car il est avéré que des éleveurs ayant pignon sur rue sont capables de créer des chiens totalement asociaux. Les manques de socialisation et les mauvais traitements par méconnaissance ou négligence ne sont pas l’apanage des amateurs, les professionnels aussi font des erreurs (et je m’inclus dans ce constat). Le fait d’adhérer à un club ne certifie donc pas que les chiots nés chez un éleveur adhérent soient forcément stables et équilibrés. 

Il y a aussi parmi les amateurs des personnes de bonne volonté qui ont le souci de stimuler les chiots comme ils en ont besoin et qui se donnent beaucoup de mal pour aider les petits à se développer mentalement de manière adéquate pour une vie en société équilibrée. Je précise qu’en tant que comportementaliste, je n’aborde que la question de l’équilibre mental, je ne traite pas de la santé physique du chien, c’est de la seule compétence du vétérinaire ».

Interdire la vente en animalerie de chiots dont le poids adulte dépasse 20 kg : « j’approuve et je vais plus loin : interdiction totale de vente de chiens et de chats dans les magasins. Cette dernière mesure est beaucoup plus intéressante et devient cohérente si l’on supprime la notion de poids. N’importe quel chien peut être rendu agressif. Je vous accorde qu’un chien de trois kilos n’infligera pas les mêmes blessures qu’un molosse, mais il n’empêche qu’il peut occasionner des dégâts irréversibles, surtout s’il mord une partie du visage. Dans ces magasins, les chiots passent tout leur temps enfermés dans les cages et ne sont pas stimulés, sont privés de soins le soir et les week end lorsque les employés ne sont pas disponibles pour s’en occuper, ils sont aussi excités ou harcelés en journée par les personnes qui les admirent derrière une vitre, sans oublier qu’ils viennent parfois de pays de l’Est et ont donc vécu des expériences potentiellement traumatisantes (comme une séparation trop précoce d’avec la mère, un voyage long et parfois sans manger ni boire). Tous ces éléments concourent à former des chiots inaptes à une vie heureuse en famille et donc, favorisant l’agressivité ».

Laurence BRUDER SERGENT, comportementaliste, www.comportement –canin.com
 

Citizen Dane – Numéro 2 – Janvier 2008

 
 
Springer,   Danes   & Rotten’bull (1) 

Afin d’apporter une autre bribe à la discussion sur les chiens mordeurs d’enfants, voici quelques conclusions d’une étude américaine (2). Les chiens y inclus ont été vus en consultation de pathologie comportementale à l’université vétérinaire de Pennsylvanie entre janvier 2002 et décembre 2005 (ceci dit tous les propriétaires de chiens mordeurs ne les présentent pas dans un service semblable). 

Les enfants :
31% de moins de 6 ans, 69% de 7 à 17 ans, autant de filles que de garçons.

Les circonstances :
Les enfants du foyer : 26% lors de conflits territoriaux ou autour de la nourriture, 18% lors d’interactions anodines (caresses, parler à l’animal etc).

Les enfants étrangers au foyer : 28% lors de l’intrusion territoriale (dont 19% sans interaction avec le chien). Seulement 19% des agressions ont lieu en dehors du territoire.

Les enfants de moins de 6 ans sont plus souvent mordus dans un contexte de défense de la nourriture ou des ressources (44%) ou parce qu’ils ont initié une interaction aversive ou algogène (créant de la douleur), comme une chute sur le chien (18%). 

Les chiens :
75% de mâles, 25% de femelles. Tous les animaux (108 individus de 41 races), hormis 4 mâles et 3 femelles étaient stérilisés (situation totalement incomparable avec la population canine en France).

Les races :
9% English Springer Spaniel, 9% Berger Allemand, 5% Labrador Retriever, 5% Golden Retriever, 4% American Cocker Spaniel.

81% des chiens avaient déjà mordu des enfants : 15% deux fois, 18% trois fois, 13% quatre fois, 24% plus de cinq fois. 2/3 des chiens avaient reçu une éducation à l’obéissance (!!). 50% des chiens souffraient d’une affection somatique potentiellement douloureuse ( !!!), dont 20% d’une maladie locomotrice (arthrose etc) suivie d’affections cutanées (tumeurs), oculaires, métaboliques endocriniennes, infectieuses. 

Discussion :
Si 66% des chiens en étaient à leur premier « forfait », tous présentaient des troubles du comportement identifiables au préalable, dont postures menaçantes en particulier. Par ailleurs, si les conflits, sociaux principalement, concernent d’avantage les chiens de plus d’un an, ceux qui surviennent dans un contexte de douleur ou de défense de la nourriture sont aussi observés chez les animaux plus jeunes. 77% des chiens présentaient un tableau clinique d’anxiété : ils avaient souvent par le passé manifesté des comportements de frayeur en cas de bruits inhabituels ou lors de séparation d’avec leur propriétaires. Pour les auteurs, ces chiens sont les plus dangereux pour les jeunes enfants, car ils ont tendance à suragir à leurs cris aigus, leurs mouvements soudains ou à des interactions inhabituelles. 

50% des mordeurs souffraient d’affections douloureuses (néanmoins aucune comparaison n’est possible avec un échantillon témoin équivalent). La stérilisation (on le constate à nouveau) n’est pas un rempart contre les conduites agressives, particulièrement en ce qui concerne les conflits territoriaux. En dehors de la surreprésentation de l’English Springel Spaniel (d’ailleurs déjà signalée dans d’autres études nord-américaines) aucune conclusion ne peut être tirée en ce qui concerne les races (échantillon trop petit). 

Conclusions à tirer : 

Il faut systématiquement, chez le chien mordeur, chercher une éventuelle affection douloureuse. Aucune menace, même provenant d’un chiot ne devra être tolérée. Les parents de jeunes enfants préféreront une chienne à un chien. Un comportement anxieux fera l’objet d’une évaluation par un vétérinaire qui décidera ou non de référer à un confrère comportementaliste spécialisé. Un chien malade, aigu ou chronique, serait mieux tenu à l’écart des enfants (ou les enfants à l’écart du chien …). Et, faut-il encore le répéter, on ne laisse JAMAIS un jeune enfant seul avec un chien. 

Dr Salomé WEINGARTEN, vétérinaire aux Saintes Maries de la Mer

   1. NDLR : le Dr Weingarten est fondé à décliner toute responsabilité quant à l’intitulé donné à sa contribution, lequel a été arbitrairement arrêté par un directeur de publication, soixante-huitard attardé …
   2. Reisner I.R. : behavioral assessment of child-directed canine agression. In : Injury Prevention 2007 Vol 13 p 348-351

Citizen Dane – Numéro 2 – Janvier 2008


 
La position d’Emmanuel TASSE, 
président du CFABAS et animateur du collectif 4C :

Ralph Freyermuth m’a demandé de bien vouloir donner mon avis sur les premières propositions au regard de mon statut (je suis président du club de race assurant la gestion de l’american staffordshire terrier, actuellement en deuxième catégorie) et de mon implication dans la lutte contre les lois sur les chiens dangereux, uniquement fondées sur des critères d’appartenance raciale.

Tout d’abord, je constate avec plaisir que les clubs de race du second groupe ont su organiser une concertation entre eux à ce sujet. Je ne peux hélas dans la foulée qu’immédiatement regretter qu’aucun d’entre eux n’ait daigné répondre à mes propositions de travail en commun pour la réhabilitation du Chien (hormis le dogue de Bordeaux, j’en remercie d’ailleurs vivement Madame Tompousky). 

Sans m’immiscer dans la gestion des autres clubs de race (je n’ai pas la légitimité et le mien m’occupe bien assez), quelques observations me viennent quant aux propositions en question : 

Il est proposé d’imposer l’adhésion à un club de race pour pouvoir produire du chien LOF. Il est ainsi fait la comparaison avec la condition d’adhésion pour obtenir un affixe. Parlons-en ! Monsieur X adhère au club le 11 mars, demande son affixe le 12 : le club ne peut aucunement lui refuser l’obtention de cet affixe ! Et bien souvent ce nouvel adhérent … ne renouvelle jamais ! Pire encore, l’appartenance d’une portée de chiens au LOF dépend UNIQUEMENT du statut de chiens LOF et confirmés de ses parents. C’est une vieille règle et rien ne justifierait de subordonner cette inscription à une adhésion à un club de race : ce sont deux choses qui n’ont rien à voir. Enfin, comment peut-on se plaindre des restrictions aux libertés individuelles mises en place par les lois sur les chiens dangereux et, parallèlement, proposer de telles atteintes ? Pourquoi un particulier, passionné, propriétaire de deux sujets LOF et de qualité, devrait-il être adhérent d’un club pour pouvoir produire une portée qui soit reconnue ? … si ce n’est pour lui assurer des adhésions (forcées).

La seconde proposition vise à imposer la réussite au TAN pour obtenir la confirmation d’un chien. Je ne connais pas l’ensemble des contenus des TAN du 2ème groupe mais, sauf erreur de ma part, il me semble de toute façon que la quasi-totalité des standards comporte comme point de non confirmation « tout chien ayant un comportement agressif ». Le principe de la confirmation est suffisamment décrié par certains comme étant un moyen pour la SCC (et les clubs qui en récupèrent une quote part) de se mettre de l’argent dans les poches ; il me semble inutile de s’orienter vers une situation où le TAN serait à son tour décrié comme étant un moyen pour les clubs de se mettre de l’argent de côté. 

Pour conclure, ces deux mesures peuvent laisser la désagréable impression que l’on souhaite rendre les clubs comme « point de passage obligé » pour produire du LOF et pour avoir un chien confirmé. Quand l’on souhaite acheter un chiot, quelle que soit sa race, le club doit être à mon avis effectivement le point de passage obligé : non pas sous la contrainte de mesures réglementaires, mais par la qualité du service qu’il apporte. Car c’est bien de cela dont il est question : un club SE DOIT d’apporter à ses adhérents, à tout acquéreur potentiel, un  service de qualité dans un seul but : l’intérêt final du chien. 

Quant aux mesures visant à limiter le risque lié au chien mordeur ou agressif, elles ne peuvent être développées ici, faute de place (peut être une autre fois), mais sont simples : meilleure conditions d’élevage des chiens (ET valorisation par les clubs des éleveurs de qualité), meilleures conditions de détention par les maîtres et meilleure information du public, des maîtres, des « victimes potentielles ».

Emmanuel TASSE, président du CFABAS
www.cfabas.fr ; www.against-bsl.eu 
Citizen Dane – Numéro 2 – Janvier 2008